Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Charles Granval et Severine Lerczinska
Marcelle Hainia et Michel Simon
Severine Lerczinska et Michel Simon
Jean Gehret et Max Dalban au centre
Michel Simon et le chien Black
Michel Simon Priape Boudu Charles Granval Édouard Lestingois Marcelle Hainia Emma Lestingois Sévérine Lerczinska Chloë Anne Marie, la bonne Jean Gehret Vigour Max Dalban Godin Jean Dasté l'étudiant Jane Pierson Rose, la voisine Jacques Becker le poète du banc Régine Lutèce la promeneuse Geneviève Cadix Georges D'Arnoux un invité à la noce
SCENARIO Jean Renoir d‘après la pièce de René Fauchois ; IMAGES Georges Asselin et Marcel Lucien ; MONTAGE Suzanne de Troye et Marguerite Renoir ; SON Igor B. Kalinovski ; MUSIQUE Jean Boulze et Edouard Dumoulin ; ASSISTANTS REALISATEURS Jacques Becker et Georges D'Arnoux ; PRODUCTION Productions Michel Simon - CCF ;
Le clochard Boudu écoeuré par ses semblables et désespéré par la perte de son chien tente de se suicider en se jetant dans la Seine. Il est repêché par Lestringois, un libraire humaniste qui va se faire un devoir de le réinsérer dans la société.
« C’est à Michel Simon que je dois mon film suivant. Nous pensions tous deux que la pièce de Fauchois BOUDU SAUVE DES EAUX fournissait une magnifique inspiration pour un film. Avant tout, ce qui semblait évident c’étaient les possibilités que le rôle de Boudu offrait à Michel Simon. Ce rôle de clochard inadaptable semblait avoir été conçu pour cet acteur de génie. Grâce à la réputation de Michel Simon le financement du film put être assuré. Le succès dépassa nos espérances. Le public réagit avec un mélange de rire et de fureur. Boudu, longtemps avant la lettre, annonçait le mouvement Hippie. Que dis-je, Boudu était le hippie parfait (…) » - Jean Renoir, Ma vie et mes films, Flammarion, 1974.
« C’est le film de la liberté dans la technique, dans la dramaturgie, dans la philosophie des personnages eux-mêmes. Adaptée d‘une pièce que Michel Simon avait joué une trentaine de fois et dont la substance fut, dans la lettre et dans l’esprit, très modifiée par Renoir (…) Toute l’action est comme une paisible et sinueuse digression autour du personnage principal (…) Autour de Boudu Renoir a installé, grâce à une utilisation très étonnante de la profondeur de champ et des longs mouvements d’appareil, une atmosphère de nonchalance, de langueur et d’euphorie visant à morceler au minimum les gestes et les déplacements des personnages. Aucun film peut-être n’a fait corps à ce point avec son acteur principal. (…) Le plaisir dispensé par ce film qui semble rajeunir à chaque décennie est sans mélange » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les films, coll. Bouquins, 1992.