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Apparition de Sinoel en liftier
Jean Tissier et Suzanne Dehelly
Jeannette Batti avec Jean Tissier et Suzanne Dehelly
Jeannette Batti avec Rellys et Suzanne Dehelly
Suzanne Dehelly et Jeannette Batti
RELLYS Mimile Suzanne DEHELLY Arlette Sycleton Jean TISSIER Sycleton André GABRIELLO Ledoux Jeannette BATTI Lulu Ledoux Daniel CLÉRICE Georges René GÉNIN Ernest Raymond CORDY Béru Josette DAYDÉ la chanteuse André NUMÈS Fils le client ahuri Marcel MAUPI le médecin Jean-Jacques VITAL le radio reporter Denise KERNY Madame Adeline Maurice RÉGAMEY le rugbyman Rabasson Georges BEVER le balayeur Jean SINOËL le liftier Paul BARGE le turfiste Palmyre LEVASSEUR Marcel ROUZÉ
Remake d'un succès de Milton en 1932, "Le roi des resquilleurs" est le premier film de Jean Devaivre, assistant émérite de Richard Pottier et Maurice Tourneur, qui aurait bien aimé un sujet plus original pour entamer sa filmographie, d'où la "mine déconfite" qu'il afficha lorsqu'on lui proposa ce projet, ainsi qu'il le révèle dans son livre de souvenirs, "Action !"
Très à l'aise, de fait, dans les scènes d'action, Jean Devaivre a pris grand plaisir à diriger les figurants lors des nombreux spectacles sportifs qui émaillent le film - courses hippiques, match de boxe, course cycliste pour clore en beauté sur le match de rugby où le brave Rellys, dopé, se transforme en héros du match.
Le personnage principal, comme le titre l'indique, est un resquilleur qui s'introduit illicitement dans toutes les manifestations sportives ; chanteur de rues, il se fait passer pour un baron auprès de la riche et fantasque Arlette Sycleton qui le trouve à son goût. Amoureux de la jolie Lulu, Mimile ne voit pas qu'elle lui péfère son ami Georges ; en revanche, il comprend vite que son pire ennemi est le mal-nommé Ledoux, père de Lulu et chargé par son patron de débusquer tous les resquilleurs. Pour ce rôle, la production a choisi Gabriello dont l'association avec Rellys dans "Narcisse" (1939) avait très bien fonctionné.
Comme on le voit, l'intrigue est légère. La distribution vaut le détour, de Suzanne Dehelly à Jean Tissier, de René Génin à Raymond Cordy, sans parler de l'apparition de Maupi en médecin du sport. Le malicieux Sinoël ne paraît, lui, que vingt secondes en liftier muet mais expressif.
Au final, le film fut un grand succès et rapporta dix fois son budget. "Le film est ce qu'il est, écrit Devaivre, mais je ne le renie pas." Ses deux films suivants, "La dame d'onze heures" et "La ferme des sept péchés", allaient lui permettre de donner vraiment la preuve de son talent.
Jean-Paul Briant, juillet 2020