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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Article de presse en 1966
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Serge Reggiani et Raymond Bussieres
Simone Signoret et Claude Dauphin
Simone Signoret et Dominique Davray
Simone Signoret et Serge Reggiani
Article de presse en 1966
Simone Signoret-Casque d'or possède une copie de tous les films de Jacques Becker
DANS son appartement de la place Dauphine, Simone Signoret achève la traduction d'une pièce américaine dont elle garde encore secret le nom de l'auteur. Ce sera sa deuxième incursion dans le métier puisqu'elle a déjà adapté « Les Petits Renards », qu'elle a elle-même créé en 1963, à Sarah Bernhardt. Quatorze ans ont passé depuis qu'elle fut l'éblouissante interprète de « Casque d'or » le film de Jacques Becker que vous verrez ce soir. « Certes, « Casque d'or » est celui de mes films français qui a le plus marqué ma carrière, dit Simone Signoret. Mais le public non plus ne l'a pas oublié. Tout récemment, j'ai rencontré un chauffeur de taxi qui m'a rappelé le tournage du film à Belleville. Jacques Becker avait découvert un terrain vague entouré de vieilles maisons, entre la rue Vilain et la rue des Envierges, sur ce qu'on appelait autrefois les « fortifs ». Et mon chauffeur de taxi se souvenait très bien d'avoir déjeuné à nos côtés ce jour-là dans un petit restaurant du quartier. Lors de sa sortie en France, « Casque d'or » ne reçut pas l'accueil qu'il méritait. Il fallut attendre les récompenses internationales comme la « British Award », distinction de l'Académie du cinéma britannique, qui couronna Simone Signoret « Meilleure actrice de l'année », pour que la France découvre l'un des plus grands films de Jacques Becker. » « L'équipe du film s'entendait admirablement avec son metteur en scène, raconte Simone Signoret. Jacques Becker était un homme merveilleux qui savait accorder à chacun l'attention qui lui était due. Il savait que vous existiez. Pour un acteur, c'est très important. C'est une entreprise difficile qu'un film. Avec Jacques, chacun donnait son maximum. »L'Oscar en 1960
Pour les besoins de leurs rôles, Simone Signoret et son partenaire Serge Reggiani durent apprendre la valse à l'envers, que dansaient les « apaches » au début du siècle. « Serge s'était donné beaucoup de mal, dit-elle, pour bien danser. Moi, j'étais plus décontractée et puis je pensais qu'on nous cadrerait à la taille. Serge avait dû aussi se laisser pousser la moustache, car, pour faire plus authentique, Becker répugnait aux postiches. Il voulait recréer dans « Casque d'or » l'équivalent des anciennes images en couleurs du « Petit Journal illustré » qui paraissait au temps de son enfance. » « Casque d'or » avait franchi les frontières, mais n'avait cependant pas atteint Hollywood, lorsqu'en 1960, Simone Signoret reçut l'Oscar pour son interprétation des « Chemins de la haute ville ». Sur la côte Ouest, tout le monde fait des pronostics et des paris sur les acteurs favoris. Depuis son arrivée à Hollywood, l'actrice rencontrait sans cesse des gens qui lui disaient : « Vous savez, j'ai parié vingt dollars sur vous. J'espère que vous l'aurez, la statuette. » Un jour, pourtant, un passant l'applaudit pour autre chose : « Bravo ! Bravo ! dit-il... pour « Casque d'or » ! » C'est à Hollywood que Simone Signoret aprit la mort de Jacques Becker, dont tous les amis ressentirent vivement la perte. Jean Renoir, dont Becker fut l'assistant, avoua qu'il avait perdu, outre un ami de longue date, « un complice dans ce monde du cinématographe où toute entreprise est d'abord un coup monté.» Dans leur maison de campagne d'Hauteuil, dans l'Eure, dont Becker était un familier, Simone Signoret et Tves Montand possèdent des copies 16 mm des principaux films du metteur en scène. La présence de Becker est encore sensible dans toutes les pièces où il a laissé des objets qui lui appartenaient. « Et, dit Simone Signoret, je sais bien que je ne pourrai jamais me séparer de cette lampe un peu de travers que Jacques avait bricolée lui-même, un jour de pluie. »Vous pouvez déposer un commentaire :