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  • Renée Faure

    Naissance : 1918
    Décès : 2005
     
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    Années 40

    1941
    Renée Faure
     
    L'assassinat du Père Noël

    1943
    Renée Faure
     
    Les anges du péché

    1944
    Renée Faure
     
    Sortilèges

    1945
    Renée Faure
     
    François Villon

    1946
    Renée Faure
     
    Torrents

    1947
    Renée Faure
     
    La chartreuse de Parme

    Années 50

    1952
    Renée Faure
     
    Adorables créatures

    1956
    Renée Faure
     
    Virage dangereux

    1956
    Renée Faure
     
    Le sang à la tête

    1958
    Renée Faure
     
    Cargaison blanche

    1959
    Renée Faure
     
    Rue des prairies

    Années 60

    1960
    Renée Faure
     
    Port Royal

    1961
    Renée Faure
     
    Le président

    1961
    Renée Faure
     
    Le Procès de Sainte Thérèse de l'Enfant ...

    1965
    Renée Faure
     
    Le théâtre ...
    David Copper...

    1965
    Renée Faure
     
    La Misère et la gloire d'Alexandre Dumas...

    1966
    Renée Faure
     
    Les sultans

    Années 70

    1970
    Renée Faure
     
    Lancelot du lac

    1970
    Renée Faure
     
    Ils étaient tous mes fils

    1970
    Renée Faure
     
    Axël

    1972
    Renée Faure
     
    Les gens de Mogador

    1972
    Renée Faure
     
    Pot-Bouille

    1973
    Renée Faure
     
    Le temps de vivre, le temps d'aimer

    1973
    Renée Faure
     
    Témoignages
    Le dernier mot

    1973
    Renée Faure
     
    Le bleu d'outre-tombe

    1973
    Renée Faure
     
    Le grand amour de Balzac

    1973
    Renée Faure
     
    Trois diamants plus une femme

    1974
    Renée Faure
     
    Madame Bovary

    1974
    Renée Faure
     
    Un jeune homme seul

    1975
    Renée Faure
     
    Le juge et l'assassin

    1975
    Renée Faure
     
    La chasse aux hommes

    1975
    Renée Faure
     
    Il était une gare

    1977
    Renée Faure
     
    Recherche dans l'intérêt des familles : ...

    1977
    Renée Faure
     
    Un neveu silencieux

    1979
    Renée Faure
     
    Les dossier...
    Mort non nat...

    Années 80

    1980
    Renée Faure
     
    Les mystères de Paris

    1980
    Renée Faure
     
    L'enterrement de Monsieur Bouvet

    1981
    Renée Faure
     
    Mémoires de deux jeunes mariées

    1981
    Renée Faure
     
    Les amours ...
    La messagère

    1981
    Renée Faure
     
    Une fugue à Venise

    1981
    Renée Faure
     
    Le sang des Atrides

    1981
    Renée Faure
     
    FEMMES FEMMES FEMMES : L'ange noir

    1982
    Renée Faure
     
    Paris Saint-Lazare

    1983
    Renée Faure
     
    Le Général a disparu

    1984
    Renée Faure
     
    L'âge vermeil

    1985
    Renée Faure
     
    L'amour en douce

    1988
    Renée Faure
     
    La petite voleuse

    1989
    Renée Faure
     
    Les grandes familles

    1989
    Renée Faure
     
    La grande cabriole

    Années 90

    1990
    Renée Faure
     
    Héritage oblige

    1990
    Renée Faure
     
    Les cinq de...
    Le miroir au...

    1991
    Renée Faure
     
    Maigret
    Maigret et l...

    1992
    Renée Faure
     
    L'inconnu dans la maison

    1994
    Renée Faure
     
    Un ange passe

    1999
    Renée Faure
     
    Une femme d...
    Mort en eaux...

    Document sans titre

    Renée FAURE

    A l’époque des répétitions de « La reine morte », Montherlant voyait en elle un « petit taureau » : si la comparaison peut surprendre, elle révèle le caractère volontaire d’une comédienne qui, en soixante ans de carrière, passa sans encombres des rôles de jeune première aux grandes héroïnes tragiques du répertoire avant de s’amuser, en fin de parcours, à jouer les vieilles dames indignes. En 1937, elle devient à vingt ans la plus jeune sociétaire de la Comédie Française où elle fait son apprentissage sous la direction de Pierre Dux et Jean-Louis Barrault. « Rieuse, blagueuse, naturellement gavroche » dans la vie selon les mots de Jacques Charon, elle est vouée sur scène aux grands personnages tragiques, ce qui ne l’empêche pas de briller dans le rôle de la sage Henriette des « Femmes savantes ». « Le Dialogue des Carmélites »  de Bernanos, en 1961, lui permet de démontrer toute sa sensibilité grâce au personnage de Blanche de La Force, la jeune religieuse destinée à la guillotine ; en 1987, elle retrouve la pièce, cette fois dans le rôle de la vieille prieure terrifiée par la mort : une dernière fois, elle impressionnera les spectateurs.

    Son parcours cinématographique reste limité puisqu’il ne comporte qu’une trentaine de titres. Dès son premier film, « L’assassinat du Père Noël » en 1941, elle s’impose pourtant comme l’une des plus attachantes jeunes premières du cinéma français de l’Occupation. Christian-Jaque - qui n’est pas insensible à son charme puisqu’il l’épousera en 1947 - la dirige à nouveau en jeune femme rêveuse face à un univers hostile dans « Sortilèges » puis dans « La Chartreuse de Parme » où elle incarne Clelia Conti. En revanche, « François Villon » (1945) la montre en grande dame acoquinée aux mauvais garçons ; quant à Sigrid, l’héroïne solaire de « Torrents » (1946), elle s’avère une femme jalouse, prête à tout pour retrouver son amour d’enfance. Sur un mode mineur, elle joue « Le prince charmant » (1941), « Béatrice devant le désir » (1943) et même un mélodrame italien, « La grande aurora » (1947). Mais son plus beau rôle, elle le doit à Robert Bresson : Anne-Marie, la novice des « Anges du péché » (1943), brûlée de l’intérieur par une foi à toute épreuve, ira jusqu’au bout de ses forces pour sauver l’âme d’une détenue en révolte jouée par Jany Holt.

    Le rythme des participations cinématographiques va se ralentir nettement dès le milieu des années 50 puisqu’elle ne tournera que douze films en 40 ans. Charles Spaak et Christian-Jaque lui réservent une partition ironique dans « Adorables créatures » (1952) ; elle participe aussi en 1954 à « Raspoutine » ou « Bel Ami » mais le théâtre l’emporte alors. On ne peut que le regretter car la plupart de ses prestations seront mémorables. « Cargaison Blanche » (1958) joue sur son air distingué pour nous faire douter qu’elle puisse diriger en sous-main un trafic clandestin de jeunes filles. Partenaire de Jean Gabin à trois reprises, on la voit en avocate mondaine dans « Rue des Prairies » (1959) mais elle brille particulièrement dans deux adaptations de Simenon : gouvernante des enfants du Fils Cardinaud, elle en est secrètement amoureuse mais se fait remettre à sa place sur de belles répliques d’Audiard dans « Le sang à la tête » (1956) ; dans « Le Président » (1960), elle joue Milleran, secrétaire en apparence fidèle du patriarche de la politique. Bertrand Tavernier lui confie le rôle caustique d’une redoutable dame patronnesse, mère de Philippe Noiret, dans « Le juge et l’assassin » (1976) : le cinéaste et son scénariste Jean Aurenche se sont visiblement délectés de lui faire énoncer les pires horreurs – « éventration, viol, égorgement… » - la mine offensée et gourmande. En 1988, dans « La petite voleuse », scénario de Truffaut mis en scène par Claude Miller, son rôle est aussi bref que saisissant : avorteuse au look de sorcière, elle terrifie la jeune Charlotte Gainsbourg. Renée Faure retrouve Simenon pour un rôle plus conséquent, celui de Fine, gouvernante de Lourçat (Jean-Paul Belmondo) dans « L’inconnu dans la maison » (1992) mais ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau : était-il bien utile de s’attaquer à un remake du film de Henri Decoin cinquante ans après Raimu ?     

    Heureusement, la télévision réparera cette injustice. Dès le début des années 60, elle fréquente assidûment la petite lucarne : « David Copperfield » (1965), « Lancelot du Lac » (1970), « Les gens de Mogador » en 1972 - elle y joue la mère de Marie-José Nat – ou « Madame Bovary » en 1974 – en austère belle-mère de Nicole Courcel - enfin « La grande cabriole » de Nina Companeez en 1989, ce sont quelques titres célèbres au milieu d’une cinquantaine de rôles. Elle peut se montrer drôle et caustique en archiduchesse dans « Les Mystères de Paris » (1980) ou carrément odieuse en grand-mère d’un enfant trisomique qu’elle ne supporte pas dans l’œuvre émouvante de Robert Enrico, « Un neveu silencieux » (1977). En fin de carrière, Edouard Molinaro lui attribuera quelques personnages savoureux, entre autres dans « Les grandes familles » (1988) où elle forme un vieux couple attendrissant avec Jean-Pierre Aumont. Ils étaient déjà partenaires dans « L’âge vermeil » (1984), aux côtés de Danielle Darrieux et Suzy Delair, où cette belle brochette de vétérans animait un club du troisième âge détonant. En 1991, elle retrouve Simenon, cette fois pour la bonne cause : face à Bruno Cremer, elle se montre magistrale en mère odieuse et criminelle de Michael Lonsdale dans « Maigret et la grande perche » : décidément, la rosserie lui sied bien !

    Décédée en 2005, cette comédienne respectable ne manquait pas de répartie comme le prouve sa réponse inattendue à un journaliste qui l’interrogeait sur ses passions : « La pêche à la ligne ! Dès que je le puis, je me rends dans ma bicoque de la Nièvre, harponner des truites saumonées. »

    Jean-Paul Briant

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