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Jean Brochard et Paul Meurisse
Micheline Francey et Paul Meurisse
Paul Meurisse et Claire Gerard
Paul Meurisse et Jean Debucourt
Paul Meurisse et Micheline Francey
Pierre Renoir et Paul Meurisse
Paul MEURISSE Stanislas-Octave Seminario alias S.O.S. Micheline FRANCEY Muriel Pescara Pierre RENOIR Gérard Pescara, père de Charles et Muriel Jean TISSIER Guillaume, valet de chambre Gilbert GIL Charles Pescara PIERRE-LOUIS Paul Wantz Jean BROCHARD le juge Seminario, oncle de S.O.S. Jean DEBUCOURT Docteur Vermeulen Junie ASTOR Hélène Tassin Pierre PALAU le portier de l'hôtel d'Angleterre Mady BERRY Madame Tassin Georges BEVER Baptiste, le greffier Marcel PÉRÈS le cantonier de Vimy Claire GÉRARD Madame Richard, concierge de S.O.S. Michel SELDOW Pablo, le prestidigitateur SINOËL le vieux jardinier Arthur DEVÈRE l'éclusier Madeleine SUFFEL la patronne de l'hôtel Geneviève MOREL la cuisinière des Pescara Raymond DESTAC un usager de la bibliothèque Julienne PAROLI une commère de Vimy Germaine STAINVAL une commère de Vimy Georgette TISSIER la téléphoniste Marcelle REXIANE la directrice Jean-Marc TENNBERG l'agent en faction Henry GERRAR M. Richard, concierge Colette MAREUIL la papetière Maurice SALABERT un policier Henri NIEL un témoin Marcel CHARVEY le médecin-légiste RIVERS Cadet le gendarme Alfred BAILLOU l'homme qui poste le prospectus Marc ARIAN un journaliste Léon ARVEL un concurrent de Pescara Pierre DUNCAN un client de l'hôtel Pierre MONCORBIER
« Je veux que mon film soit le plus original, le plus personnel possible » affirmait Jean Devaivre au moment de signer la réalisation de son « vrai premier film », « Le roi des resquilleurs » n’ayant certes pas la même ambition. Dès le début du film, dont le générique est absent, on sent cette volonté d’innover : tout commence par une bande-annonce qui nous montre par avance quelques scènes-clé avant de les rembobiner en quelque sorte, la scène défilant cette fois à l’envers. Les personnages apparaissent sous forme de masques puis comme des marionnettes manipulées par une main mystérieuse et c’est alors que l’action débute vraiment…
Tout ceci avait de quoi déconcerter les producteurs ; aussi Jean Devaivre dut-il, pour parvenir à ses fins, fonder sa propre maison de production, « Neptune », et demander aux comédiens et techniciens d’être en participation, ce qu’ils ne regretteront pas car le film sera un succès. Seul Paul Meurisse refusa le challenge, sur les conseils peu avisés de son agent.
Le tournage débuta sous de mauvais auspices : en donnant à Pierre-Louis une leçon de moto, indispensable pour la crédibilité de l’une des toutes premières scènes, Devaivre se blessa et dut passer l’essentiel des vingt-deux jours de tournage en fauteuil ! Et pourtant, le film est très dynamique, sans cesse surprenant, grâce à l’irruption de personnages inattendus campés par la crème des seconds rôles de l’époque : Brochard, Palau, Mady Berry, Pérès ou Sinoël, parfois pour une très brève apparition. En tête d’affiche, Paul Meurisse est savoureux et son duo avec Micheline Francey fonctionne parfaitement. On remarque Junie Astor, étrange infirmière au passé mystérieux, et Jean Tissier, très amusant en domestique un peu trop curieux.
Une idée - reprise ensuite dans son meilleur film, « La ferme des sept péchés » - fut très remarquée : le moment où les témoins de l’affaire Pescara s’adressent directement à la caméra pour faire leur déposition. Décidément, un film que l’on revoit toujours avec plaisir !
Jean-Paul Briant, Août 2023