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G Kerjean L Bogaert et A Clement
Jean Brochard et Pierre Fresnay
Pierre Fresnay et Andree Clement
Pierre Fresnay et Daniel Gelin
Pierre Fresnay Jean d Yd et Antoine Balpetre
Pierre Fresnay Lucienne Bogaert et Daniel Gelin
Pierre Fresnay Thomas Gourvennec, sacristain Marcelle Géniat La mère Gouvernnec Antoine Balpêtré Le père Gouvernnec Madeleine Robinson Jeanne Gouvernnec Andrée Clément Scholastique Kerneis, la promise de Thomas Germaine Kerjean Mme Kerneis Sylvie SOIZE, la bonne de cure Jean Brochard L'abbé Kerhervé qui arrive du continent Daniel Gélin Joseph le Berre Lucienne Bogaert Anaïs le Berre, mère de Joseph Daniel Ivernel François Guiller Jean Carmet Yvon, un jeune ilien ivre René Génin Le père d'Yvon Raphaël Patorni Jules, un candidat pour être sacristain Pierre Moncorbier Bénezet, un candidat pour être sacristain Albert Michel Le Bail, le sacristain remplaçant Jean-Pierre Mocky Un jeune ilien, ami de Jules Fernand René L'oncle, un ancien du village Jean d'Yd Un ancien du village Marcel Delaître Un ancien du village Jeanne Herviale La bistrotière Cécyl Marcyl La vieille du village Serge Lecointe Le garçonnet qui refuse de répondre aux gendarmes Georges Lycan Le jeune qui annonce l'arrivée des gendarmes Jacques Marin Un jeune du village Jérôme Goulven Un gendarme Charles Bouillaud Un gendarme Gérard Darrieu Un marin sur le bateau des gendarmes Louise Andrès Jean Favre-Bertin Pierre Salas Christian Martaguet Henri Maïk
Voilà une histoire âpre, dure comme la pierre de granit des maisons de l'Ile de Sein où l'action se déroule. Sur cette île, il faut survivre et les pêcheurs se transforment en voyous comme François (Daniel Ivernel) qui pille les barques des continentaux qui s'approchent de l'Ile. Aussi le curé en place, désespéré de ses ouailles, est reparti. Plus de curé sur l'île, plus de messe le dimanche, plus de confessions, plus de baptèmes ni de mariages et surtout plus de bénédictions aux mourants. Thomas Gourvennec, sacristain (Pierre Fresnay) tente une démarche sur le continent pour qu'un recteur revienne sur l'île, mais en vain. Même si ce sont des mécréants, les iliens ont une certaine foi et veulent prier. Aussi, Thomas et Coïse, la vieille bonne du curé (Sylvie), vont tenter de maintenir les traditions religieuses tant bien que mal. Thomas a un sens pratique, et une foi réelle et pleine de bon sens. Il prêche et fait chanter le Credo de façon sincère et forte. Voilà que Joseph, un pêcheur (Daniel Gélin) finit par tuer sa mère complètement folle (Lucienne Bogaert). Que faire ? Thomas l'écoute, lui donne une pénitence, en l'occurrence réparer le toit de l'église. Lui, de son côté, promet de dire une messe et fait fabriquer des hosties. C'est à ce moment là que débarque le curé envoyé par l'évéché (Jean Brochard), avec des gendarmes armés. Il commence par sermonner tout le monde et surtout Thomas, l'accusant de sacrilège. Joseph, qui a eu peur des gendarmes, se pend. Thomas, en accord avec tout le village, demande à ce qu'il soit enterré à l'église. Le curé refuse. Thomas, écoeuré, et choisissant davantage, dans sa propre foi, le fond que la forme, organise la procession funèbre vers le port , en chantant des psaumes. Chacun dans sa barque, les iliens prennent le large et prient tandis que l'on immerge le corps du malheureux Joseph. Ensuite, seulement, tout le monde se rend à l'église retrouver le nouveau curé pour la messe dominicale.
Cet opus, pour ceux qui ont une spiritualité, pose la question -ô combien actuelle- de savoir si le fond passe avant la forme, fixée par les dogmes humains, les principes, les rites, les prérogatives.
On n'est pas étonné de savoir que ce film est signé Jean Delannoy, un homme qui avait une haute spiritualité et qui terminera sa carrière par des œuvres à caractère religieux.
Pierre Fresnay qui aura incarné Saint-Vincent de Paul, et ensuite un prêtre révolté dans « Le défroqué », est aussi dans cette histoire « un religieux ». Très convaincant dans son rôle ! On ne peut regretter qu'une seule chose : pourquoi a-t-il pris un accent paysan qui tombe un peu en faux, et qui nous rappelle celui qu'il prendra ensuite dans "les Vieux de la Vieille ?" Il serait resté avec son parler naturel, cela aurait suffi amplement.
Un film qui n'existe pas en DVD, mais que l'on peut découvrir sur le web... en ne cherchant pas trop loin. A voir !
Beau générique avec des acteurs de l'époque connus, et des jeunôts d'alors : Daniel Gélin, Jean Pierre Mocky et Jean Carmet !
Donatienne Roby, Janvier 2019