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  •  Marcel Delaître  

      Naissance : 1888   Décès : 1963   Partager cette page sur Facebook :
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    Prisons de femmes

    Les femmes sont folles

    Jeunes mariés
    Rôles importants dans le muet, puis nombre de seconds rôles, auprès de Gabin en début de carrière (Cœur de Lilas ), personnages de braves soldats, de Croix de bois, en Paradis perdus, directeur du Tour de France (Pour le maillot jaune), alpiniste (Premier de cordée), Commissaire (Prisons de femmes, Retour à l’aube), ecclésiastique (Le puritain, Le secret de Monte-Christo, Le corbeau) ...mais toujours débonnaire, dernier film avec Clouzot, parmi les journalistes de La vérité.

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    Marcel DELAÎTRE 


    Qui se souvient que ce vieux grognard de l’écran parut dans « Belphégor » ? Il faut dire que c’était en 1926 pour un film muet signé Henri Desfontaines. Il croisa tout de même Juliette Gréco mais en fin de parcours dans « Quand tu liras cette lettre » de Melville où il joue son grand-père.
    S’il fut un fidèle interprète des mises en scène de Gaston Baty au Studio des Champs-Elysées dans les années 20, sa carrière au cinéma ne prend son essor qu’avec le parlant. Partenaire de Gabin à trois reprises en 1931 - « Cœurs joyeux », « Cœur de lilas » et « Paris Béguin » - il devient le comédien fétiche d’Abel Gance de « Napoléon Bonaparte » (1935) à « Paradis perdu » (1939) en passant par « J’accuse » (1937) ; « Le roman d’un jeune homme pauvre » (1935) est peut-être le titre qui lui permet sa plus belle composition : grand-père de Marie Bell, il arbore un look de vieux pirate barbichu au regard fou, bonnet et anneau à l’oreille ; accessoirement, il est l’un des seuls personnages intéressants de ce film désuet !       
    D’autres classiques sont à porter à son crédit : « Les croix de bois » (1931), « Crime et Châtiment » (1935), « Abus de confiance » (1937) pour les années 30, « Le corbeau » (1943), « Le Val d’Enfer » (1943) ou « Le père tranquille » (1946) pour les années 40. Dans « Pontcarral, colonel d’empire » (1942), il tient un second rôle important, celui d’Austerlitz, fidèle ordonnance de Pierre Blanchar. Vieille baderne galonnée, il nous fait bien rire dans une comédie de Gilles Grangier, « Les femmes sont folles » (1950) mais son apparence rude lui valut aussi quelques rôles antipathiques comme celui du père ivrogne de « Jeunes filles de Paris » (1936).
    Marcel Delaître clôt sa longue carrière en participant aux dramatiques tournées en direct par la télévision des années 50 : il s’illustre valeureusement dans cinq « Enigmes de l’Histoire » et deux « Caméra explore le temps » entre 1956 et 1958 : il jouera tour à tour un vieux marin dans « Le mystère de la Mary Céleste », Lochek - dévoué serviteur de l’archiduc Rodolphe - dans « Le secret de Mayerling » ou le bras droit du gouverneur de la Bastille dans « L’homme au Masque de Fer » ; on le retrouve dans « La double mort du tsar Alexandre 1er » en brave paysan qui a recueilli le sosie du tsar et témoigne en sa faveur avant de le veiller lors de son agonie. A chaque apparition, son interprétation est remarquable de sobriété et fait regretter la brièveté des rôles qui lui furent attribués. Il fit ses adieux avec un dernier film pour le grand écran et ce sera encore un classique, « La vérité » (1960) de Clouzot : bien joué ! 

    Jean-Paul Briant

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