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Francoise Morhange et Charles Dorat
Francoise Morhange et Paul Azais
Mady Berry et Nadia Sibirskaia
Mireille Balin et Jean Darcante
Mireille Balin et Michel Simon
Nadia Sibirskaia et Francoise Morhange
Michel SIMON le baron de Beaupoil et Paul, son frère jumeau Mireille BALIN Gine Maubert Paul AZAÏS Henri Maubert André ROANNE Jo, le séducteur Nadia SIBIRSKAÏA Andrée Maubert, amoureuse de Georges Françoise MORHANGE Jeannette Maubert, soeur de Jeanette Marguerite MORENO Baronne de Beaupoil Mady BERRY Mme Maubert Gilbert GIL Georges Levaut Pierre PALAU le pharmacien Levaut Raymond CORDY Émile, le taxi Jean DARCANTE Roland, le mari de Gine Maurice BAQUET Gaston, amoureux d'Andrée Charles DORAT Jacques, un copain de Georges Renée DARGENT Mimi, maîtresse de Jo Marcel DELAÎTRE le père Maubert Claire GÉRARD Mme Lavaut Léon LARIVE un client au comptoir Armand BOUR le vieux monsieur Aline DEBRAY une amie de Gine Gabrielle ROANNE l'amie de la baronne Jacques BEAUVAIS le maître d'hôtel Mona DOL la couturière (participation à confirmer) Jean DASTÉ le mendiant (participation à confirmer)
UNIFRANCE résume ainsi ce film : « La vie de quelques personnages hauts en couleur, aux origines sociales fort différentes et dont les destins ne sont pas toujours glorieux : un vieux clochard alcoolique qui divague sur sa fortune passée, un banquier milliardaire et gâteux, une vieille dame maniérée, un séducteur équivoque, une petite ouvrière fille-mère, une jeune femme qui hésite entre un monsieur riche et un amant pauvre, un brave ouvrier et un bourgeois hypocrite. »
A partir de là, on peut s’amuser à attribuer à chaque acteur le rôle qui lui convient : en souvenir de « Boudu sauvé des eaux », le clochard, c’est inévitablement Michel Simon mais il joue aussi le banquier gâteux, avec des intonations qui annoncent le Molyneux de « Drôle de drame ». La vieille dame maniérée, c’est l’une des caricatures favorites de Marguerite Moreno, dans un rôle sacrifié ici. André Roanne sera le séducteur, voire le souteneur, et il s’en sort bien, pour une fois sans affectation dans son jeu. Nadia Sibirskaia, abonnée aux personnages de victime, est idéalement la fille-mère sur le point de sombrer dans le désespoir. Une belle jeune femme qui hésite entre deux hommes, c’est bien sûr Mireille Balin, toujours aussi photogénique. Quant au brave ouvrier, il revient de droit à Paul Azaïs. La seule surprise est l’attribution du rôle d’hypocrite à Gilbert Gil, jeune premier généralement moins cynique.
Le film déçoit car il est bien trop bref – 75 minutes - pour traiter en profondeur chaque personnage, tant ils sont nombreux : il faudrait ajouter à notre liste Mady Berry en généreuse mama, Raymond Cordy en taxi, Palau en père noble, Maurice Baquet en amoureux comique et Delaître ou Larive en piliers de bar. Le générique est d’ailleurs très incomplet et l’on ignore qui joue les clients du bar, les jeunes mannequins ou les invités de Moreno, autant d’interprètes qui bénéficient de quelques répliques. Même si ce film n’apparaît pas dans leur filmographie, je pense avoir repéré Mona Dol et Jean Dasté : pour la première, on reconnaît d’abord sa voix – celle de la sœur Ran-tan-plan de « Boule de suif » - en couturière affairée autour de Mireille Balin ; Jean Dasté serait l’un des mendiants qui passe la revue devant Michel Simon : il retrouverait ici le père Jules, son vieux copain de « L’Atalante », sous le patronage du directeur de production Jean-Paul Dreyfus – futur Le Chanois – qui venait de le diriger dans quelques scènes de « La vie est à nous » et l’engagera l’année suivante sur son premier film, « Le temps des cerises ».
Jean-Paul Briant, Novembre 2023