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  • Roland Armontel

    Naissance : 1904
    Décès : 1983
     
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    Roland Armontel
    Années 30

    1932
    Roland Armontel
     
    Les gaietés de l'escadron

    1933
    Roland Armontel
     
    Les misérables

    1937
    Roland Armontel
     
    Battement de coeur

    Années 40

    1941
    Roland Armontel
     
    La symphonie fantastique

    1944
    Roland Armontel
     
    Florence est folle

    1944
    Roland Armontel
     
    Les petites du quai aux fleurs

    1946
    Roland Armontel
     
    Les Chouans

    1946
    Roland Armontel
     
    Jericho

    1947
    Roland Armontel
     
    Le silence est d'or

    1947
    Roland Armontel
     
    Rocambole

    1948
    Roland Armontel
     
    Par la fenêtre

    1948
    Roland Armontel
    nouveau 
    Le dolmen tragique

    1949
    Roland Armontel
     
    Les amants de Vérone

    1949
    Roland Armontel
     
    Occupe-toi d'Amelie..!

    Années 50

    1950
    Roland Armontel
     
    Le gang des tractions-arrière

    1952
    Roland Armontel
     
    Tambour battant

    1952
    Roland Armontel
     
    Monsieur Leguignon, lampiste

    1954
    Roland Armontel
     
    Piédalu député

    1955
    Roland Armontel
     
    Razzia sur la chnouf

    1955
    Roland Armontel
     
    L'affaire des poisons

    1957
    Roland Armontel
     
    Sénéchal le magnifique

    1957
    Roland Armontel
     
    Le feu aux poudres

    1957
    Roland Armontel
     
    Ni vu ni connu

    1958
    Roland Armontel
     
    Les tricheurs

    1958
    Roland Armontel
     
    Trois jours à vivre

    1959
    Roland Armontel
     
    L'increvable

    Années 60

    1962
    Roland Armontel
     
    Le diable et les dix commandements

    1963
    Roland Armontel
     
    Maigret voit rouge

    1963
    Roland Armontel
     
    La foire aux cancres

    1965
    Roland Armontel
     
    Bob Morane
    Le camion in...

    1965
    Roland Armontel
     
    Le théâtre ...
    David Copper...

    1966
    Roland Armontel
     
    Paris Brûle-t'il ?

    1966
    Roland Armontel
     
    Thierry la Fronde (saison 4)

    1966
    Roland Armontel
     
    Pour combien de temps encore ?

    1967
    Roland Armontel
     
    Treize à table

    1967
    Roland Armontel
     
    Les sept de l'escalier 15

    1967
    Roland Armontel
     
    Lagardère

    1968
    Roland Armontel
     
    Le Crime de Lord Arthur Savile

    1968
    Roland Armontel
     
    Béru et ces dames

    1969
    Roland Armontel
     
    Et qu'ça saute

    1969
    Roland Armontel
     
    Les aventures de Tom Sawyer et Huchleber...

    1969
    Roland Armontel
     
    L'homme aux chats

    Années 70

    1970
    Roland Armontel
     
    Maurin des Maures

    1970
    Roland Armontel
     
    Doris

    1970
    Roland Armontel
     
    Sur un arbre perché

    1972
    Roland Armontel
     
    L'homme qui revient de Loin

    1972
    Roland Armontel
     
    Le Nez d'un notaire

    1973
    Roland Armontel
     
    Le jeune Fabre

    1973
    Roland Armontel
     
    Petite flamme dans la tourmente

    1975
    Roland Armontel
     
    Dix minutes d'alibi

    1975
    Roland Armontel
     
    Trésor party

    1975
    Roland Armontel
     
    Les zingari

    1975
    Roland Armontel
     
    Demandez Vicky

    1975
    Roland Armontel
     
    La bête

    1976
    Roland Armontel
     
    La pêche miraculeuse

    1976
    Roland Armontel
     
    L'inspecteu...
    Cent ans moi...

    1976
    Roland Armontel
     
    La poupée sanglante

    1976
    Roland Armontel
     
    Un mari, c'est un mari

    1977
    Roland Armontel
     
    Les cinq de...
    Châteaux en ...

    1978
    Roland Armontel
     
    Vous ne l'emporterez pas avec vous

    1978
    Roland Armontel
     
    Messieurs les ronds-de-cuir

    1979
    Roland Armontel
     
    Les Petites têtes

    1979
    Roland Armontel
     
    Les insulaires

    Document sans titre

    Roland ARMONTEL

    Enfant de la balle, selon l’expression consacrée, Armontel aurait paru, âgé d’une dizaine d’années, dans quelques courts métrages de Max Linder. Toutefois, ce n’est qu’au début des années 30 qu’on commence à le repérer en fin de générique, dans un rôle de troufion abruti pour « Les gaietés de l’escadron » (1932) et dans « Les Misérables » (1933) de Raymond Bernard, où il joue le séducteur de Fantine. A cette époque, il a délaissé la tradition familiale du théâtre itinérant pour tenter sa chance à Paris : le boulevard va lui apporter des rôles valorisants, par exemple « Le train pour Venise » en 1937 ou « Les jours heureux » en 1939 mais sa notoriété alors insuffisante l’empêche d’être retenu lors des adaptations cinématographiques. Interprète de Marcel Achard, Félicien Marceau ou Jean-Paul Sartre, il deviendra un fidèle client d’« Au théâtre ce soir », partenaire de Simone Renant dans « Treize à table » (1967) ou d’Yvonne Clech dans « Vous ne l’emporterez pas avec vous » (1978).

    A l’orée des années 40, le temps d’un « Battement de cœur » (1939), Armontel s’attaque sérieusement à sa carrière cinématographique, qui sera riche de plus de quatre-vingts compositions. Interprète d’Eugène Delacroix dans « La symphonie fantastique » (1941), il marque très vite sa préférence pour les personnages farfelus comme le majordome moqueur de « La boîte aux rêves » (1943). Médecin à lorgnon et moustache dans « Les petites du Quai-aux-Fleurs » (1943) ou « Florence est folle » (1944), il prend sans rechigner vingt ans d’un coup, comme on le voit à nouveau dans « Rocambole » (1947) : comte Artoff, il soigne son accent russe mais ne peut cacher sa véritable identité, celle d’un boutiquier d’Istanbul qui rêvait de découvrir Paris. Le lorgnon est de retour, avec la barbiche en prime, pour camper Tafardel, l’instituteur de « Clochemerle » (1947), ou le beau-père hypocondriaque de « Minne, l’ingénue libertine » (1950). Dans le genre, c’est « Occupe-toi d’Amélie » (1949) qui lui offre sans doute sa plus grande réussite : puisque, selon Feydeau, « un général doit servir à quelque chose », le voilà – coupe en brosse, lorgnon et accent russe - entremetteur du Prince de Palestrie auprès d’une Darrieux bien volage.

    Loin de ces rôles pittoresques, Armontel connaît aussi les vertus de la discrétion, comme dans « Jéricho » (1945) où il émeut particulièrement : maigre à faire peur, son courage surprend face à la veulerie du trafiquant campé par Pierre Brasseur. Dans « La maison sous la mer » (1947), Henri Calef le sollicite à nouveau pour un rôle quasi-muet de mineur atteint de silicose. Paradoxalement, il joue très sobrement un « ivrogne intégral » dans « L’idiot » (1945). Crâne lisse et fine moustache, il devient le sympathique metteur en scène qui favorise l’idylle naissante entre Anouk Aimée et Serge Reggiani - « Les amants de Vérone » (1948) - ou l’inspecteur Pauc qui enquête sur le mystère du « Dolmen tragique » (1947). Clown un rien vulgaire dans « Eternel conflit » (1947) ou artiste prétentieux démasqué par Bourvil, le peintre qui passe « Par la fenêtre » (1947), il chante avec verve « Par le petit bout de la lorgnette » dans « Le silence est d’or » (1946) de René Clair. Marquis déchu, il triche aux cartes, ce qui lui permet d’emblée d’intégrer la bande de Mandrin, « Le chevalier sans loi » (1951). Directeur de tournée irascible, il est sur le point de renvoyer « Sénéchal le magnifique » (1957) mais se souvient à temps qu’il doit à Fernandel quelques bonnes apparitions dans « Emile l’Africain » (1947) ou « Don Juan » (1955).

    Armontel restera sur la brèche pendant plus de soixante ans, se dépensant sans compter, même pour de brèves apparitions comme dans « L’affaire des poisons » (1955) ou « Les tricheurs » (1958). Il savait que le public ne le reconnaissait pas toujours, confondant parfois sa tête chauve et sa moustache avec celles de Pasquali. On se souvient tout de même du chimiste impliqué dans le trafic de drogue et tabassé par Lino Ventura dans « Razzia sur la chnouf » (1954), du Comte de Chaville, père de Claude Rich, dans « Ni vu ni connu » (1957) ou du médecin rayé de l’Ordre dans « Maigret voit rouge » (1963). Grâce à Louis de Funès, « Sur un arbre perché » (1970), on le reverra en curé pompette suspendu dans les airs. Il ne fait que passer dans « Paris brûle-t-il ? » (1965), prêt à prendre les armes pour défendre sa ville, mais il se rattrape sur le petit écran où il participe à de célèbres feuilletons comme « Thierry la Fronde » (1966), « Maurin des Maures » (1970) ou « L’homme qui revient de loin » (1975) où il joue un notaire odieux. Dans « Messieurs les ronds-de-cuir » (1978), il brosse une dernière caricature savoureuse avec le Père Soupe, vieux fonctionnaire incompétent qui prend ses bains de pied au ministère. Son dernier film - « Le temps des vacances » (1979) - annonçait la couleur : après une brève retraite du côté d’Arcachon, dès l’année suivante viendra le temps des vacances éternelles.

    Lors de sa dernière participation à « Au théâtre ce soir », comme le rappelle Alain S sur la page des « Petites Têtes », Armontel eut droit à une véritable ovation : c’était la dernière fois qu’on le voyait, le public le savait et le comédien ne put retenir ses larmes. 

    Jean-Paul Briant

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